Retour au travail suite à un décès périnatal

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https://uqamfsh.ca1.qualtrics.com/jfe/form/SV_2hoD8JKRav9QafY

Titre
Le retour au travail suite à un décès périnatal : évolution des symptômes de deuil et fonctionnement professionnel des parents-travailleurs

Description
Au Canada, environ 100 000 grossesses par année se termineraient par un décès périnatal précoce (20 premières semaines de grossesse) ou tardif (après la 20ème semaine de grossesse) (de Montigny, Verdon, & Baker, 2010). À ce jour, de nombreuses études ont rapporté les effets délétères de cet événement sur la santé psychologique des mères et des pères (Gold, Leon, Boggs, & Sen, 2016; Hunter, Tussis, & MacBeth, 2017; Vance, Boyle, Najman, & Thearle, 2002). Des études indiquent également que dans certains cas, des symptômes de dépression, d’anxiété et de deuil perdurent plus d’un an après le décès (Brier, 2008; de Montigny, Verdon, Meunier, & Dubeau, 2017; Murphy, Chevalin, & Elklit, 2014). La plupart des parents devant faire face à un décès périnatal, et au deuil qui s’en suit, font partie de la population active et doivent retourner au travail après peu ou pas de journées de congé. Or, étant donné la durée et l’intensité de ce type de deuil, plusieurs d’entre eux réintègrent leur poste alors qu’ils présentent encore des symptômes importants de deuil, ce qui affecte nécessairement leur fonctionnement au travail (Meunier, de Montigny, Zeghiche, Lalande, Verdon, DaCosta, Feeley, 2021). Quelques études qualitatives rapportent d’ailleurs des témoignages en ce sens. Toutefois, une revue de la documentation de type scoping review, effectuée par les membres de notre équipe de recherche, indique qu’aucune étude quantitative d’envergure n’a été effectuée afin de documenter l’ampleur et l’évolution des symptômes de deuil périnatal lors du retour au travail, ainsi que leur effet sur le fonctionnement professionnel des parents-travailleurs. De plus, les quelques rares études qualitatives s’étant intéressées à ce sujet ont été réalisées auprès d’un petit nombre de travailleurs, principalement des mères, ayant vécu des décès périnataux tardifs, offrant un portait incomplet de la situation.

Objectifs
Afin de pallier ces lacunes, le projet vise à :
-Documenter l’ampleur et l’évolution des symptômes de deuil lors du retour au travail suite à un décès périnatal;
-Examiner l’association entre les symptômes de deuil et le fonctionnement professionnel des parents;
-Identifier des facteurs de protection individuels et organisationnels (ex. : accommodements, soutien des collègues) pouvant faciliter le retour au travail suite à un décès périnatal.

Résultats
Le projet est présentement en période de collecte de données.

Retombées attendues
-Démocratiser le sujet du deuil périnatal en milieu de travail
-Outiller les travailleurs vivant un décès périnatal ainsi que leurs employeurs
-Améliorer les mesures organisationnelles et gouvernementales visant à soutenir les travailleurs devant faire face à un décès périnatal

Chercheurs
Sophie Meunier, Sophie Meunier, professeure en psychologie à l’Université du Québec à Montréal
Deborah Da Costa, professeure agrégée à la Faculté de médecine de l’Université McGil
Francine de Montigny, professeure titulaire en sciences infirmières à l’Université du Québec en Outaouais et directrice de l’équipe de recherche Paternité, Famille et Société
Nancy Feeley, professeure agrégée à l’École des sciences infirmières à l’Université McGill
Simon Coulombe, professeur agrégé en relations industrielles, Université Laval
Martin Lauzier, professeur titulaire en gestion et développement des ressources humaines à l’Université du Québec en Outaouais
Raphaële Noël, professeure en psychologie à l’Université du Québec à Montréal
Chantal Verdon, professeure en sciences infirmières à l’Université du Québec en Outaouais
Cécile Delawarde, psychologue au Centre hospitalier de l’Université de Montréal

Des questions
Sophie Meunier, chercheuse principale: meunier.sophie@uqam.ca 

Financement
Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH)

Éthique
Le certificat éthique a été émis par: Le Comité d’éthique de la recherche avec des êtres humains (CIEREH) de l’UQAM (No. de certificat : 2022-40820)